À partir du 1er novembre 2024, le SMIC augmente de 2 %, modifiant ainsi les salaires minimums de nombreux employés, y compris ceux en alternance. Voici les points essentiels pour bien comprendre cette évolution et ses impacts.

1. Nouvelle revalorisation du SMIC : 2 % dès le 1er novembre 2024

• Décret n°2024-951 du 23 octobre 2024 : La hausse, publiée au Journal Officiel le 24 octobre, fixe le SMIC horaire brut à 11,88 € (contre 11,65 €), soit une augmentation de 2 %.
• Contexte de la hausse : Cette revalorisation a été annoncée par anticipation par le Premier ministre le 1er octobre 2024 pour répondre à l’évolution des prix et aux prévisions d’inflation.

2. Montants bruts du SMIC en fonction des heures de travail

Pour un salarié mensualisé, le montant brut du SMIC au 1er novembre 2024 sera :

• 35 heures hebdomadaires : 1 801,80 € brut (+ 34,88 €/mois)
• 39 heures avec majoration de 10 % : 2 028,31 € brut (+ 39,27 €/mois)
• 39 heures avec majoration de 25 % : 2 059,20 € brut (+ 39,87 €/mois)

3. Impact de la revalorisation sur les alternants

La hausse du SMIC modifie automatiquement les salaires minimums des alternants (contrat d’apprentissage ou de professionnalisation), leur rémunération étant calculée en pourcentage du SMIC, selon leur âge et le diplôme préparé.

4. Montants du SMIC spécifiques à Mayotte

À Mayotte, le SMIC horaire brut passe de 8,80 € à 8,98 €, soit 1 361,97 € brut mensuel (+ 27,30 €/mois) pour 35 heures.

5. Minimum garanti et avantages en nature pour les HCR

• Minimum garanti : Revalorisé à 4,22 € (au lieu de 4,15 €), impactant notamment l’évaluation de l’avantage en nature repas pour les salariés des hôtels, cafés et restaurants.

6. Incidences de la hausse du SMIC sur les salaires et les cotisations

• Salaires inférieurs au SMIC : La revalorisation du SMIC oblige les employeurs à ajuster les salaires inférieurs pour les aligner au nouveau minimum. En revanche, il n’y a aucune obligation légale d’augmenter les salaires déjà supérieurs au SMIC.
• Réductions de cotisations patronales : Pas d’incidence immédiate sur les plafonds des réductions de taux de cotisations (2,5 SMIC pour la cotisation maladie, 3,5 SMIC pour les allocations familiales), car ceux-ci restent basés sur le SMIC en vigueur au 31 décembre 2023.

7. À propos de la réduction générale de cotisations patronales (RGCP)

• Impact sur la RGCP : En l’absence de modification législative, les employeurs devront paramétrer la RGCP en fonction du nouveau SMIC. Toutefois, un projet de loi en cours vise à neutraliser cette hausse pour le calcul de la RGCP sur toute l’année 2024, bien qu’il ne soit pas encore adopté.

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